Dis bonjour à la dame. Toi tu dis bonjour, souvent, tout le temps. Poli. Calme et tranquille. Silencieux. Tu aimes quand on entend que tes pas autour de toi. A vrai dire tu aimes entendre tout ces bruits qui n'apparaissent que lorsqu'on se tait. La respiration, le bruissement du tissu, le vent. Oui, tu es une force tranquille et tant mieux, tu n'apprécie pas plus que cela tout ce qui est trop animé, tout ce qui devient agaçant à force d'agir ou de parler. Tu es plus un observateur toi, tu regardes, tu apprends. Il n'est pas bien de dire à un homme qu'on a pas confiance en lui, pas bien de dire à une femme qu'elle est quelconque. Il faut brosser certaines personnes dans le sens du poil, alors qu'on peut parler à d'autre en toute franchise. L'hypocrisie, tu te dis que ce n'est pas mauvais, tu n'as pas honte d'en faire usage. C'est comme ça qu'on avance dans la vie, l'honneur t'importe peu. Alors que pourtant, la fierté peut te remplir d'orgueil.

Mais tu n'es pas insensible, ou même toujours silencieux. Tu aimes sourire et adore rire. La chaleur d'un doux foyer te remplis de joie. Tu aimes te faire des amis, bien entendu, qui n'aimerait pas ? Tu aimerais tomber amoureux, parce que à vingt-ans c'est triste de ne pas l'être non ? Enfin c'est ce que tu crois. Petit pantin, petit pantin, ne perds pas confiance. Tu es beau, pas devant le miroir mais dans ton cœur. Un petit palpitant qui rêve de bien des merveilles. Tu veux juste une vie, une belle et tranquille vie. Terre à terre tout en ayant des ambitions. Peut-être un étrange mélange. Mais tu es volontaire, et considère que pour toute envie il faut faire un effort. Tu ne crains pas cet exercice, tu sais qu'il le faut. Peut-être un peu trop fataliste, peut-être un peu trop buté. Têtu, oui ça tu l'est. Tu sais ce que tu veux et tu lutteras pour obtenir ton du. Jusqu'à ce que l'échec vienne frapper ton front. Ah non, cette fois-ci tu ne peux pas. Alors tu abandonnes mais te consacre bien vite à autre chose.

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Petit cadavre ambulant. On te le dit souvent, il faut dire que ta peau est aussi pâle que le marbre et le tour de tes yeux sombre comme la suie. Quand tu étais petit on te regardait d'un drôle d'air, avec cette lueur dans le regard, un petit chat abandonné qu'on a peur de nourrir. Tes yeux d'un brun presque noir ne laissent ressentir que peu de choses, à moins, bien sur, qu'ils ne brillent comme deux étoiles dans ta petite voie lactée. Avec tes vêtements bruns, amples, et tes cheveux sombre et emmêlés, on dirait un gamin des rues. Mais toi avec tes dents du bonheur, tu souris comme un bien heureux. Tu n'a jamais été malheureux, loin de là. Oh évidemment, tu n'es pas le plus fort, pas le plus endurant. Quand tu cours on dirait un épouvantail qui essaye de faire fuir les oiseaux. Tu te dépêches et te presse dans le champ mais au milieu déjà, tu t'arrêtes essoufflé. Apprend à respirer. Inspire par le nez, expire par les lèvres. Mais ton petit nez relevé tu l’oublie un peu trop, et tes lèvres trop fines, tu les garde entrouvertes.

Petit pantin est devenu grand. Mais est resté petit. Un peu en-dessous de la moyenne mais tant pis. Fin pour se faufiler partout. Comme une aiguille dans une meule de foin on ne peut te mettre la main dessus. Tu en profites vagabond, tu en profites. Tu as appris à détester ces dents qui te font passer pour un benêt, alors tu ne souris plus vraiment. Enfin pas en public, pas devant tes supérieurs surtout. Mais tes cheveux, maman ne te les as toujours pas coupés. Des mèches qui glissent devant tes yeux de part et d'autres de ton visage. Les pointes chatouillant tes joues, rehaussées par tes pommettes pointues. Et tes cernes toujours, on voit trop tes veines sous ta peau. Tu es toujours un peu faible, moins endurant que les autres, mais tu t’entraînes, toujours. Alors tu as une silhouette maigrichonne, certes mais musclée. Un nez trop petit et des lèvres trop fines. Mais tu t’accommodes de ta laideur sans trop de problème. T'as pas envie qu'on t'aime de toute façon, juste qu'on te respectes.

Quand tu marches, tu as l'air de quelqu'un qui ne maîtrise pas ses mouvements. Une marionnette dont les fils seraient tirés par un enfant. Tes pas irréguliers, ton dos trop droit, tes jambes qui plient plus qu'il ne le faut. Tes grands pieds qui partent un peu à l’extérieur. C'est étrange, mais tu es sur de toi, ainsi on oublie peu à peu cette étrange démarche. Tes habits bruns, bruns et noirs. Tu aimes leur simplicité, leur neutralité. Clown triste, on te regarde, avec tes lunettes d'aviateurs autour du cou, sur le front. Un bout de tissu noir noué autour du poignet pour seul accessoire.

Ici, tu vas causer pendant minimum 10 lignes. Eh ouais. C'est pas beaucoup, t'as vu. On est trop cool, par ici.

Pseudo : Licorne
Comment t'as trouvé SsM ? Au pied d'un arc-en-ciel
Un dernier mot ? Paillettes sur vous